Mairie de Soues

Patrimoine

La cigogne

L'histoire de la cigogne de l'usine

de SEMEAC / SOUES

 

Tout commence par l'escadrille des Cigognes et Georges Guynemer, ensuite il y a l'histoire d'Hispano-Suiza. Vous trouverez aussi en téléchargement toute l'histoire de l'usine d'Alstom à Soues et de la fabrication des locomotives.

 

Au début du 20ème siècle, Marc Birkigt, jeune ingénieur suisse, passionné par la mécanique et l’élec-tricité, part en Espagne pour mettre au point un tramway électrique, projet qui restera sans succès. Birkigt s’oriente alors vers la fabrication de voiturettes à moteur. Suite à sa rencontre avec un financier espagnol, Damian Mateu, la société de construction automobile Hispano Suiza voit le jour en 1904.


La qualité de fabrication des nouveaux modèles donne vite à l’entreprise une réputation qui dépasse les frontières de l’Espagne. Mais les difficultés financières obligent la société à commercialiser des châssis Hispano Suiza sous le nom de Lucien Pictet et Paul Piccard, qui dirigent la Société d’Automo¬biles à Genève (SAG). La rivalité entre les deux constructeurs conduira à l’échec de l’association.


Parallèlement, Hispano Suiza, s’intéresse aux camions et aux véhicules utilitaires. La réputation de la société ne cesse de grandir et le roi d’Espagne assurant son soutien, les voitures de Birkigt entrent dans le monde de la compétition.


Pour faire face à la demande française et européenne Marc Birkigt s’installe en France dès 1911. Pendant la guerre, il repart en Espagne, où il conçoit un moteur d’avion pour aider l’aviation française. Il proposera son moteur en 1915 mais devra entrer en compétition avec d’autres constructeurs français pour remporter le marché. Le moteur équipera alors l’escadrille des « Cigognes » dont fait partie le célèbre aviateur Georges Guynemer.

 

Dès 1917, c’est au combat que les moteurs Hispano-Suiza vont faire leurs preuves. Puissants, fiables et performants, ils donnent rapidement la suprématie aérienne aux pilotes français. Réunis au sein de l’escadrille des cigognes, ces as de l’aviation deviennent des héros. Parmi eux, Georges Guynemer qui a fait peindre une cigogne sur le fuselage de son avion. A la mort de ce dernier, la cigogne devient l’emblème d’Hispano-Suiza.


A la fin de la guerre, la marque reprend ses activités. De nombreux moteurs d’avions sont commandés et Marc Birkigt peut se consacrer à la fabrication de nouveaux modèles automobiles, dont la célèbre 32 chevaux, qui remportera de nombreux succès en compétition.


Dans les années 30, la marque obtient un succès général en France et en Europe et devient la voiture des stars. Mais en Espagne, où la situation politique est instable, l’usine doit fermer. La société Hispano-Suiza devient uniquement française et le département automobile est définitivement abandonné.


C’est dans l’aviation civile qu’Hispano-Suiza continue de développer des moteurs de plus en plus puis¬sants. Pendant la seconde Guerre Mondiale, l’usine, transférée à Tarbes, participe à l’effort de guerre en produisant des moteurs, des canons et …des batteries de cuisine.


Le dernier avion français équipé de moteurs Hispano-Suiza est le Mystère 4. La marque ne produira ensuite que des sous-ensembles de haute technologie pour l’aéronautique civile et militaire.